Après le choix de saon thérapeute, la sélection d’un créneau pour vos séances de thérapie est un élément très important pour vous permettre d’en tirer un maximum de bénéfices. Alors, comment choisir l’horaire idéal ?
Pour commencer, sachez qu’il n’y a pas UN bon créneau universel, sinon les psys devraient se décupler pour remplir 100 fois le rendez-vous du vendredi à 11h (je blague, ça c’est mon créneau idéal !). Le bon jour et le bon horaire se choisissent à partir de vous : quel est votre rythme de vie, quels sont vos besoins, comment vous voulez utiliser la thérapie.
Mais d’abord, le principe de réalité…
Avant de vous lancer dans la recherche effrénée du Saint-Graal, sachez que… vous risquez fort de ne pas l’obtenir. Eh oui, vu le climat ambiant à base d’écosystèmes qui se meurent et d’humain·e·x·s qui partent en vrille, les psys sont surbooké·e·x·s. Même si vous avez attendu plusieurs mois avant d’avoir votre premier rendez-vous, il est fort probable que vous n’ayez pas ou peu d’options au moment de réserver les prochaines séances.
Il faut aussi prendre en compte le fait que les psys sont des êtres humains. Ok ça paraît évident (j’espère). Mais vous seriez étonné·e·x·s de savoir le nombre de personnes qui m’ont demandé, dans la même phrase, s’il était possible d’avoir un rendez-vous à 8h du matin, ou à 19h, ou à la rigueur entre midi et 13h, ou encore s’il était possible de faire une exception pour avoir un créneau particulier (la réponse est non, déso-pas-déso, parce que je reçois cette demande 10 fois par mois). Demandez-donc au·à la thérapeute que vous avez choisi·e·x quels sont ses horaires, pour connaître le champ des possibles.
Que faire alors ? N’attendez pas un alignement de planètes (voire de galaxies, à ce stade), et prenez ce que lae psy vous propose, si c’est envisageable avec votre horaire. Même si ce n’est pas idéal, je pense qu’il vaut mieux bénéficier de cette place de thérapie dès maintenant, plutôt que d’attendre que le créneau convoité se libère ou de recommencer à zéro en cherchant un·e·x autre psy, ce qui pourrait vous prendre (pas loin d’)une éternité.
Cela dit, autorisez-vous à dire à votre psy quel autre créneau vous conviendrait mieux, et à lui demander si ielx pourrait vous signaler quand il deviendra disponible dans le futur. Et d’ici là, prenez le temps de créer un rituel avant et après votre séance, pour optimiser votre case-horaire actuelle.
Un créneau régulier ou irrégulier ?
Avant de chercher à résoudre l’équation du siècle pour trouver LE créneau parfaitissime, demandez-vous si vos semaines sont toujours structurées de la même manière. Si oui, je ne vais pas vous mentir : ça simplifie les choses, parce que beaucoup de psys attribuent un créneau fixe à chaque personne, histoire d’éviter de devoir résoudre ladite équation chaque semaine pour 25 personnes (oui oui, notre job est fun).
Mais pas de panique si vos semaines sont irrégulières, il y a encore de l’espoir ! La plupart des thérapeutes gardent en effet quelques places pour les personnes qui ont des horaires variables. Signalez-le quand vous prenez rendez-vous pour la première fois, pour voir si lae psy peut vous recevoir.
C’est parti pour la thérapie : à quoi ressemble votre rythme de vie ?
Vous pensiez qu’on allait juste parler de logistique, de calendrier, de temps de trajet ? Eh bien préparez-vous à entrer dans la danse thérapeutique dès maintenant (mea culpa, c’est une déformation professionnelle de voir de la thérapie partout) !
Se demander quel est le meilleur moment pour sa séance de thérapie, ça implique d’observer son rythme de vie : est-ce qu’il est régulier ou il varie tout le temps ? est-ce qu’il est tranquille ou frénétique ? est-ce que vous avez des moments calmes pour vous ou est-ce que vous êtes champion·ne·x d’apnée catégorie h24 ?
Plus important : est-ce que votre rythme de vie vous convient ? est-ce qu’il est confortable pour vous et vous permet de vous épanouir ? Si ce n’est pas le cas, en voilà un sujet tout trouvé pour vos prochaines séances !
Maintenant que vous savez comment sont structurées vos journées, analysons votre personnalité (je plaisante, on va juste regarder à partir de quelle heure vous devenez un être humain fonctionnel).
Matin, midi, soir : de la thérapie à tous les repas
Pour ne pas faire une indigestion de thérapie, demandez-vous si vous êtes plutôt « du matin » ou « du soir », selon l’expression consacrée. Bon, « être du midi » ça n’existe pas officiellement, mais je maintiens que c’est une façon parfaitement valable de mener son existence.
Regardons ensemble les principaux avantages et inconvénients de chaque type de créneau.
Pour les personnes pour lesquelles le matin ne ressemble pas à l’ébranlement d’une locomotive à vapeur, avoir sa séance de thérapie pour commencer la journée peut être une bonne idée : on est encore frais, l’énergie est au rendez-vous, on prend les problèmes à bras-le-corps dès le réveil (peut-être ne sont-ils, eux, pas du matin). Ça permet aussi de prendre un temps pour préparer sa séance dans de bonnes conditions.
En revanche, ce que je viens de décrire peut constituer la définition même du cauchemar éveillé pour d’autres personnes : c’est trop tôt et trop intense, ça peut colorer le reste de la journée si la séance a été difficile, et on peut manquer de temps pour prendre soin de soi après si on doit enchaîner avec sa journée.
Il existe en effet ce qu’on appelle la « gueule de bois émotionnelle », qui survient après certaines séances particulièrement intenses. C’est un phénomène tout à fait normal et courant, mais ça demande de prendre un peu de temps, même juste quelques minutes, pour s’occuper de soi et retrouver un minimum d’équilibre pour poursuivre sa journée.
Une séance à midi ou en cours d’après-midi peut permettre de s’aérer, de changer de rythme, de faire une coupure bienvenue dans sa journée. Ça peut même donner l’occasion de s’arrêter pour prendre un repas ou un en-cas en route.
Mais justement, ça peut être difficile de passer du travail à la thérapie, et retour au boulot après. Il est donc important de trouver des astuces pour préparer sa séance en chemin, et pour prendre soin de soi après, ne serait-ce que quelques minutes, pour pouvoir retourner à ses activités quotidiennes sereinement.
Enfin, une séance en fin d’après-midi ou en soirée permet de faire le point sur sa journée, pour déposer ses émotions et obtenir des clarifications, voire un apaisement, sans avoir besoin d’enchaîner sur le travail.
Mais beaucoup de personnes terminent leurs journées sur les rotules (ce qui, en soi, serait un bon sujet de thérapie ou un motif de révolution, choisissez votre échelle). L’idée de « rempiler » pour une séance avec saon psy peut alors faire vaciller la détermination des décathlètes les plus aguerri·e·x·s.
Et alors, noir-c’est-noir-y-a-plus-d’espoir ?
À ce stade, je comprends que vous me posiez la question. Mais laissez-moi vous exposer encore une dernière option : aller en thérapie sur un de vos jours de congé. Ok, j’en entends certain·e·x·s hurler à la mort. Mais attendez que je vous explique.
Si vous avez un ou des jours de congé (ce que je vous souhaite, le capitalisme a ses limites quand même), et que votre psy est disponible à ce moment, alors je tiens peut-être la solution à votre dilemme (que vous n’aviez peut-être pas avant de lire le titre de cet article).
Vous aurez alors du temps pour préparer la séance et pour prendre soin de vous après, et même de l’espace pour intégrer ce qui s’est passé. Mais ce n’est valable qu’à condition de ne pas voir la thérapie que comme un truc de plus sur votre to-do list, mais plutôt comme un investissement pour vous permettre d’évoluer, d’aller mieux.