« Au secours, ma thérapie ne me convient pas ! »

Infos pratiques:

Résumé: Points de repère pour décider si vous voulez arrêter votre suivi, et si oui comment faire

Contenu sensible: thérapie ; maltraitance, mégenrage (mention très rapide)

Mots-clés: arrêter choix fin thérapie

Il y a de nombreuses raisons de songer à arrêter son suivi : 

  • Vous n’avez pas le feeling avec votre psy, vous n’arrivez pas à lui faire confiance
  • Vous ne comprenez pas la façon de travailler de votre thérapeute, ou ça ne vous convient tout simplement pas
  • Votre psy n’a pas les compétences nécessaires pour vous accompagner
  • Votre thérapeute vous mégenre régulièrement, ou vous demande de lui expliquer votre identité ou de lui donner des définitions (c’est ce qu’on appelle la charge éducative)
  • Vous avez trouvé un·e·x psy qui vous convient mieux
  • Ce n’est pas le bon moment pour vous engager dans une thérapie, vous n’êtes pas assez disponible, y compris émotionnellement
  • C’est trop cher pour vous, ou ça vous demande trop de trajets
  • Vous auriez besoin d’un rythme de séance plus soutenu, mais ce n’est pas possible pour votre psy
  • Vous déménagez, ou vos circonstances de vie ont changé

Rester ou partir ?

Si vous réfléchissez à arrêter votre thérapie et que votre décision n’est pas encore prise, il peut être aidant de parler avec un·e·x proche de la situation. Ielx pourra peut-être vous éclairer. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai pu prendre ma propre décision juste en exposant la situation à un·e·x ami·e·x.

Pour vous aider dans votre réflexion, vous pouvez aussi reprendre les critères qui étaient importants pour vous au moment de choisir votre psy : expérience professionnelle ou personnelle, compétences spécifiques, etc.

Si vous doutez, idéalement je vous suggère d’en parler aussi avec votre psy, aussi tôt que possible. C’est surtout valable si vous pensez que des ajustements pourraient être possibles.

Cette discussion peut aussi parfois mettre au jour des éléments à travailler. Par exemple, si votre psy ne parle pas beaucoup et que c’est inconfortable pour vous, peut-être que c’est pertinent de travailler là-dessus parce que ça signale une forme d’insécurité et un besoin d’être rassuré·e·x qui vous embête au quotidien. Mais peut-être aussi que vous avez simplement envie d’avoir un·e·x thérapeute qui soit plus réactif·ve·x, et si c’est impossible pour ellui, alors c’est ok de changer.

Comment aborder le sujet

Si vous souhaitez parler à votre thérapeute pour savoir si des ajustements sont possibles, alors plusieurs possibilités s’offrent à vous : 

  • Commencer la séance avec ce sujet, pour s’assurer de l’aborder correctement
  • Attendre le « bon moment » pour en parler (mais vous courez le risque de ne pas trouver ce fameux moment et d’attendre encore et encore)
  • Écrire à votre psy entre deux séances pour lui annoncer que vous souhaitez parler de la suite de la thérapie (mais sachez qu’ielx ne vous répondra peut-être pas par écrit, ne le prenez pas comme un mauvais signe)
  • Profitez d’un moment de bilan qui est programmé pour en parler

Pour aborder le sujet, partez de votre ressenti et essayez d’exprimer votre besoin (si vous le connaissez). Voilà un exemple : « Je me sens parfois seul·e·x quand il y a de longs moments de silence, ça me met mal à l’aise, c’est très désagréable pour moi. Je crois que ça m’aiderait de savoir ce que vous pensez dans ces moments. En fait, je crois que j’aimerais que vous parliez un peu plus de manière générale. »

Observez ensuite la réaction de votre psy, pour voir si ielx rentre en matière ou non, si des compromis sont possibles.

Si ce n’est pas le cas, rappelez-vous que vous avez le droit d’être confortable en séance et d’avoir un·e·x thérapeute qui vous convienne. N’hésitez donc pas à changer si ça s’impose, en essayant toutefois de trouver une nouvelle personne avant de terminer votre suivi actuel, pour faciliter la période de transition.

Comment terminer sa thérapie

Une fois que vous avez pris la décision d’arrêter votre thérapie, sentez s’il est possible de l’annoncer à votre psy, en présence ou par écrit, et de faire une dernière séance ensemble pour honorer la relation thérapeutique et son engagement. Ça vous permettra de clôturer les choses correctement, et aussi peut-être de recevoir un feedback de la part de votre psy par rapport à votre situation et votre parcours ensemble.

Toutefois, vous n’avez aucune obligation de faire cette dernière séance, surtout si les choses se sont mal passées. Rappelez-vous que si vous avez été maltraité·e·x ou mégenré·e·x régulièrement et que vous avez atteint votre limite, vous n’avez pas à faire de la pédagogie. Vous n’avez aucun devoir d’expliquer à votre psy ses erreurs et de lui indiquer comment faire mieux.

Enfin, si vous ne souhaitez pas revoir votre psy, si possible prenez quand même la peine de lui écrire ou de lui faire un message vocal pour lui expliquer la situation. Ça lui évitera de s’inquiéter pour vous.

Et pensez à annuler votre dernier rendez-vous suffisamment à l’avance, pour ne pas devoir payer des frais d’annulation.

À vous !

Et vous, est-ce que ça vous est arrivé de vouloir arrêter votre thérapie ? Comment est-ce que vous vous y êtes pris·e·x ?


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