Comment choisir la fréquence de ses séances de thérapie ?

Infos pratiques:

Résumé: Points de repère pour pouvoir déterminer quel est le bon rythme de thérapie pour vous

Contenu sensible: thérapie ; argent

Mots-clés: argent choix rythme thérapie

La fréquence des séances est un paramètre essentiel de votre thérapie. Mais il est parfois difficile de savoir de quel rythme on va avoir besoin, surtout si on n’a jamais eu de suivi avant. Dans cet article, je vais vous donner des points de repère pour choisir au mieux.

Tout d’abord, sachez que la fréquence des séances varie selon les différentes phases de la thérapie.

Les rendez-vous sont souvent assez rapprochés au début, quand la détresse est grande.

Puis, au cœur du travail thérapeutique, certaines personnes souhaitent garder un rythme élevé pour avancer, et d’autres personnes ont besoin de temps et d’espace pour digérer les choses.

Quand les difficultés diminuent, les séances sont souvent espacées petit à petit, pour préparer la fin de la thérapie. À ce stade, il est courant de faire une séance par mois pendant quelques mois, avant que la personne se sente prête à arrêter complètement.

Clarifier vos besoins

Si possible avant votre première séance, réfléchissez aux éléments suivants, qui vont entrer en ligne de compte pour déterminer la fréquence idéale pour vous : 

  • Quel besoin de soutien ressentez-vous ? Avez-vous besoin d’un soutien intensif en ce moment ?
  • Est-ce que vous avez tendance à vouloir avancer rapidement, ou est-ce que vous avez plutôt besoin de temps pour intégrer les informations ?
  • Quel investissement pouvez-vous mettre dans votre thérapie actuellement, en termes de temps (y compris les trajets), d’énergie (y compris l’énergie pour intégrer les choses après la séance), et d’argent ?

Répondre à ces questions implique de vous demander comment vous allez adapter votre quotidien pour y intégrer la thérapie. Réfléchir à ça vous permettra de profiter au mieux de votre suivi.

Exprimer vos besoins

Si vous avez pu clarifier le rythme qui serait bien pour vous, je vous suggère d’en parler dès que possible avec lae thérapeute que vous avez choisi. Lui donner cette indication lui permettra de savoir si ielx a suffisamment de place dans son agenda pour vous suivre.

Cela dit, certain·e·x·s psys insistent pour voir la personne une fois par semaine en début de thérapie. Ça devrait être négociable, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Si ça vous arrive, suivez vos besoins, quitte à changer de thérapeute.

Un facteur important de votre suivi est aussi la durée des séances. Une séance plus longue est certes plus intense et coûte plus cher, mais implique moins de trajets. Discutez-en avec votre psy pour savoir s’il lui est possible de moduler cette durée.

Chercher le rythme gagnant

Regardons maintenant les avantages et inconvénients des différents rythmes.

Plusieurs séances par semaine : cette façon de faire est la plupart du temps réservée aux situations de crise (donc le rythme est augmenté pendant une courte période de temps), ou pratiquée en psychanalyse. Dans le deuxième cas de figure, ça demande évidemment beaucoup de disponibilité financière, émotionnelle et en termes d’énergie. Mais ça permet parfois de bien avancer. À vous de voir si ça vous convient.

Une séance par semaine : beaucoup de thérapeutes suggèrent de commencer la thérapie à ce rythme pour avancer et voir les premiers changements plus vite. Ça évite aussi de se décourager, et ça permet de nouer assez rapidement une relation de confiance avec lae psy. Le fait d’avoir des séances rapprochées permet aussi de se motiver à pratiquer en dehors. Les inconvénients sont que ça implique beaucoup d’argent et de trajets, et que c’est parfois trop intense pour certaines personnes qui ont besoin de temps pour apprivoiser la situation et intégrer les choses.

Une séance chaque deux semaines : ce rythme moins intense laisse davantage de temps pour intégrer les choses et pratiquer en dehors. C’est aussi évidemment moins lourd financièrement et implique moins de trajets. Mais pour certaines personnes, ça peut être plus difficile de s’engager pleinement dans leur thérapie avec un rythme moins soutenu, et ça peut aussi être plus difficile de constater les progrès.

Une séance chaque trois semaines : beaucoup de psys organisent leur agenda sur un format de deux semaines, ce qui rend cette fréquence souvent difficile à mettre en œuvre. Mais qui ne demande rien… n’a rien !

Une séance par mois : ce rythme est beaucoup plus léger pour les finances, les trajets, l’énergie et les émotions. Il peut particulièrement bien convenir aux personnes qui sont très activées émotionnellement dans une séance. Toutefois, les séances très espacées dans le temps comportent le risque d’avoir une thérapie un peu « diluée », car c’est parfois plus difficile de garder un fil rouge et d’avancer sur un thème précis. Un autre risque lié à ce rythme est que vous viviez un événement difficile et que vous deviez attendre plusieurs semaines avant de pouvoir en parler en séance. Si ça vous arrive et que vous avez besoin de soutien, n’hésitez pas à contacter votre psy pour voir s’il est possible de fixer une séance plus rapidement, ne restez pas seul·e·x.

Un ajustement constant

Vous l’aurez compris, le rythme idéal n’existe pas. Je vous conseille d’y réfléchir de votre côté pour cerner vos besoins, et ensuite d’en discuter avec votre psy pour voir ce qu’ielx vous conseille et ce qui est possible.

Vous pouvez à tout moment demander à modifier le rythme de votre thérapie, en fonction de ce que vous traversez dans votre vie. Mais sachez que l’agenda de votre psy ne permettra malheureusement pas toujours d’augmenter la fréquence des séances. Si c’est le cas, vous en discuterez alors ensemble pour trouver d’autres façons de vous soutenir (par exemple, je propose souvent aux personnes de m’écrire pour débriefer leur situation, ce qui leur permet de décharger leurs émotions).

Les moments de bilan permettent de porter un regard particulier sur l’évolution de votre situation, ce qui est l’occasion parfaite de parler du rythme des séances, pour voir s’il est toujours adapté. À mon sens, c’est un bon indicateur pour savoir où vous en êtes, et pour sentir si votre suivi vous convient toujours tel qu’il est, ou s’il faut en changer des paramètres.

À vous !

Et vous, quels sont les facteurs que vous prenez en compte pour décider du rythme de votre thérapie ? Quels sont les essais que vous avez faits, et qu'est-ce qui vous a bien convenu ?


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