Comment choisir la durée de ses séances de thérapie ?

Infos pratiques:

Résumé: Différents cas de figure pour pouvoir identifier la durée de séance idéale pour vous

Contenu sensible: thérapie ; argent

Mots-clés: argent choix durée séance thérapie

Avec le rythme de la thérapie, la durée des séances est un facteur important à prendre en compte pour avoir un suivi adapté à ses besoins.

La durée standard des séances est de 45 à 50mn. Mais chez certain·e·x·s psys, il est possible de la modifier, en la raccourcissant ou en la rallongeant. Mais il est nécessaire d’en discuter par avance, pour pouvoir trouver le meilleur arrangement possible.

Sachez toutefois que beaucoup de psys organisent leur agenda avec des plages horaires standards, et qu’il leur sera peut-être difficile de modifier la durée des séances. Mais la discussion est quand même importante à avoir, pour savoir quels autres ajustements sont possibles pour que votre suivi soit aussi confortable que possible.

Si vous choisissez de modifier la durée des séances, ponctuellement ou régulièrement, votre psy devrait vous indiquer comment les choses vont se passer au niveau financier. Certain·e·x adaptent alors le prix de la séance au prorata de leur tarif standard, et d’autres acceptent un dépassement de quelques minutes sans facturer de surcoût. Dans tous les cas, assurez-vous d’avoir accès à cette information, pour pouvoir budgéter d’éventuels changements.

« Moins c’est mieux »

Regardons donc ensemble les raisons de diminuer la durée d’une séance de thérapie.

C’est une option qui peut être pertinente si le travail thérapeutique est trop activant pour vous, c’est-à-dire si vous vous sentez submergé·e·x par les émotions. Dans ce cas, votre psy vous proposera certainement des exercices de régulation émotionnelle, et une autre option est de faire des séances plus courtes, pour ne pas avoir trop de contenu à digérer.

Si vos moyens financiers sont limités, discutez-en avec votre psy. Une solution peut être de faire des séances plus courtes, mais le risque est de ne pas avoir suffisamment de temps à disposition pour travailler correctement.

Si vous avez des difficultés à vous concentrer pendant 50mn (c’est plus courant que ce qu’on pense !), là aussi discutez-en avec votre thérapeute. Raccourcir les séances peut s’avérer pertinent, mais vous pouvez aussi mettre en place des stratégies pour vous stimuler davantage (quelques exemples : utiliser des stimtoys, bouger dans la pièce, faire une pause, changer de sujet, etc.).

Enfin, deux autres cas de figure spécifiques peuvent justifier le choix de diminuer le temps de séance : les douleurs chroniques qui empêchent de se concentrer et/ou de rester tranquille pendant un si long temps, et enfin les situations de vie particulières comme les enfants à garder.

« Je vous en mets un peu plus, ça va quand même ? »

De l’autre côté de la balance se trouvent différentes raisons d’allonger le temps de vos séances de thérapie.

Certaines personnes ont besoin de temps pour « atterrir » correctement dans leur séance, pour bien faire la transition avec leur quotidien. Il leur faut donc parfois quelques minutes pour pouvoir « se mettre dans le bain » de la thérapie, avant de pouvoir travailler efficacement. Si c’est votre cas, discutez-en avec votre thérapeute pour développer ensemble des stratégies pour vous aider dans cette phase délicate (par exemple votre psy peut vous faire un résumé de la séance précédente, ou peut vous guider pour faire des exercices de pleine conscience).

J’observe que certaines personnes neurodivergentes (notamment avec un « profil haut potentiel ») ont besoin de séances plus longues. En effet, elles apprécient d’avoir du temps pour faire une introduction à la séance, pour exposer leur cheminement, avant de pouvoir « rentrer dans le vif du sujet » avec leur psy. Encore une fois, votre confort devrait primer. Si vous vous retrouvez souvent en fin de séance avec l’impression de n’avoir pas pu aborder votre thème central, alors c’est un bon indicateur qu’il est temps d’en parler avec votre psy.

Enfin, deux autres bonnes raisons d’allonger une ou plusieurs séances en particulier : vous avez un sujet spécifique et intense à travailler, ou votre psy vous propose de faire un exercice qui nécessite du temps pour le réaliser (par exemple un exercice de pleine conscience ou de relaxation).

Un dernier cas particulier : si, alors que la fin de la séance approche, vous êtes dans un moment de forte détresse émotionnelle, alors votre thérapeute devrait vous proposer de prolonger la séance de quelques minutes pour s’occuper de votre état émotionnel et vous aider à redescendre tranquillement pour quitter le cabinet. Si ça arrive, laissez votre psy prendre le lead et gérer le temps, c’est son rôle de prévenir la prochaine personne qu’ielx aura du retard. Ne culpabilisez pas car vous n’y pouvez rien, et concentrez-vous sur vous (c’est déjà pas mal !).

À vous !

Et vous, combien de temps durent vos séances ? Vous auriez besoin de séances plus courtes, ou plus longues ?